Donc le module 2 de la master class « écrire » le 10 mai 2019 au centre Leonard Paris
"https://www.facebook.com/weareleonard.paris"
PS: le thème sera la structure de l'intrigue, comment finaliser le manuscrit, comment être édité. On peut y venir sans avoir été au module 1 (qui sera rapidement rappelé pour les nouveaux).
"https://www.weezevent.com/bernard-werber-master-class-module-2"
AVIS AUX SPECTATEURS DES "HISTOIRES EXTRAORDINAIRES ET EXPERIENCES AMUSANTES", vous pouvez enfin déposer le récit de vos découvertes derrière la porte de votre inconscient sur ce lien.
http://www.bernardwerber.com/voyages/15 -“SYNCHRONICITE". HISTOIRE REELLEMENT VECUE N°15
- Cher Alessandro, c’est un grand honneur de vous retrouver après tant de temps. Je crois que notre dernière rencontre date d’il y a plus de cinq ans. Je dois vous remercier car vous m’avez fait découvrir la magie des cartes de tarots et en partie l’hypnose. Le tarot m’a vraiment changé. Je l’utilise partout grace à vous. Ce sont des figures d’archétype infinis. Cela raconte des histoires et ouvre l’esprit.
- Ah cela me fait plaisir de te voir aujourd’hui Bernard car je vais t’expliquer ce sur lequel je réfléchis actuellement: la synchronicité. Par exemple là on m’a offert ton encylocpédie et tu m’as envoyé un texto. Donc deux signaux qui corroborent signifient pour moi qu’on doit y faire attention. Donc je me suis dit “On me signale que je dois voir Werber”.
- Marrant.
- Partout nous avons des signaux non? Parfois je vois un nom de rue et puis quelqu’un prononce le même mot, cela signifie que je dois l’utiliser. C’est le mot qui va me donner l’idée de ma prochaine oeuvre.
- Comment expliquer ce phénomène?
- Je crois que ce sont des signaux qu’on nous envoie du ciel. Mais viens, Bernard, je vais te faire découvrir une restaurant chinois gastronomique tout près d’ici, vraiment délicieux.
Nous marchons dans la rue. A 90 ans le maitre a encore la pleine forme, l’humour, l’oeil vif.
- Tu y crois bernard aux synchronicités?
- Hé bien oui. J’essais aussi d’être attentif.
- C’est important d’en tenir compte. Nous recevons en permanence des signaux. J’en suis sur. Cela nous indique de quoi nous devons parler ou oeuvrer.
Nous nous asseyons le restaurant. Le patron et chef cuistot arrive.
- Alors c’est quoi le menu aujourd’hui? Demande Jodo.
- Aujourd’hui, je vous ai préparé une spécialité de ma région. C’est la première fois que je sers cela mais je ne suis pas sur que vous aimiez car c’est loin des gouts occidentaux habituels.
- Ah et c’est quoi cette étrange spécialité?
- Une soupe de Taro, vous savez la racine asiatique, la plante quoi, le taro. Je pense que vous ne connaissez pas, vous voulez y gouter?
* * *
http://www.bernardwerber.com/blog/index.php?label=1"La vie est ce qu’il vous arrive en dehors de vos plans”, disait John Lennon. Je dois quand même vous raconter un petit évenement qui est arrivé le 16 MAI 2016 lors de ma conférence dans l’école des génies de l’art de Séoul en Corée du Sud.
A la fin de la conférence le directeur de l’école me présenta une jeune fille de 16 ans et me dit que je devais à tout prix lui parler.
Il y avait à coté de moi ma traductrice et un reporter qui filmait la scène.
Nous dialoguons et elle me dit qu’elle voulait se suicider car elle avait trop peur d’échouer dans ses études et que là elle sentait qu’elle allait rater l’examen et que cette idée lui était complètement insupportable. Et elle conclut en me disant:
“Donnez moi une raison de ne pas mourir, monsieur Werber”.
Pouf. Comme ça. Bon. Ca pour de l’inattendue c’était inattendu.
Cela fait partie aussi des petits inconvénients de la célébrité, on peut tomber sur des situations étranges comme ça.
Fallait vite improviser. Je commençais par demander au type qui filmait de couper la caméra et j’en profitais pour chercher des arguments car c’était un exercice nouveau: trouver très vite des idées qui arrivent à sauver.
Je lui ai demandé de respirer amplement (car elle respirait qu’avec les épaules et pleurait en même temps) et j’ai profité qu’elle commençait à respirer un peu mieux pour chercher les bons mots. Je lui ai posé des questions sur sa vie et chaque fois elle revenait à l’idée que sa vie était une impasse qui aboutissait à sa fin inéluctable. C’était étrange de voir un esprit aussi fermé sur toute échappatoire. Alors j’ai cherché des arguments qui soient le moins possible de l’ordre de la philosophie et le plus de l’ordre du vécu et du ressenti physique. Je lui ai demandé si elle faisait du sport, si elle avait des amis, je lui ai demandé de parler de sa famille, des choses qui lui faisaient plaisir, de la nourriture qu’elle aimait et non plus de tout ce qui lui faisait peur. Elle ne le savait pas mais j’avais l’impression de passer la plus difficile épreuve d’oral de ma propre vie avec pour risque si je ne trouvais pas les bonnes phrases d'avoir cela sur la conscience.
Comment sauver une vie avec des mots?
Cela m’a pris une demi heure, elle a commencé à se tenir plus droite, a cesser de pleurer et à me regarder dans les yeux (jusque là elle avait le regard fuyant en parlant). A la fin elle est arrivée à sourire et elle m’a promis qu’elle allait se mettre au sport, au jogging en fait. Je crois que le sport et les voyages sont la meilleure réponse à ce genre de situation où les gens sont comme des locomotives lancées sur le mauvais rail.
C’était étonnant de voir toute son intelligence uniquement tournée vers sa propre destruction (le directeur m’a confié par la suite que c’était la meilleure élève de sa classe) mais bon je crois que cela allait mieux après.
Mon copain Gilles Malençon dit “Tous les problèmes peuvent se résoudre par la géographie” j’ai donc insisté pour qu’elle sorte de son université (elle y passait tout son temps) qu’elle marche en forêt, qu’elle coure, qu’elle nage, qu’elle quitte Séoul, qu’elle ne reste pas comme “une chatte sur un toit brulant”.
J’ai essayé de blaguer sur son école qui n’était qu’une petite étape de toute sa vie qui connaitrait forcément des épisodes encore plus passionants.
Je lui ai demandé de s’imaginer dans le futur, devenue une grande artiste qui est reconnue pour ses oeuvres et non pas pour ses études.
Je lui ai dit qu’il était normal qu’elle soit plus sensible, mais qu’elle devait tourner cette sensibilité vers sa créativité artistique et non contre elle même. C’est de l’énergie à canaliser. J’espère que ma traductrice a bien traduit (cette dernière consciente de l'importance de l'instant et était encore plus intimidée que moi et parlait en respirant difficilement et en cherchant la traduction la plus précise. Après tout elle aussi avait la pression que la moindre erreur pouvait avoir des conséquences).
Bon en partant l’étudiante retenait des petits éclats de rire nerveux et elle me disait qu’elle avait compris. Elle m'a serré la main très fort et je lui ai fait un dessin rigolo de fourmi.
J’espère qu’elle la vraiment compris l'importance de se préserver et qu’elle n’a pas dit cela pour me rassurer sur le moment, mais bon il m’a semblé avoir fait le mieux possible pour ralentir sa déprime.
Il parait que la Corée est un des pays où il y a le plus de suicides parce que les étudiants se mettent une pression énorme. Là je viens de voir de près le problème, j’ai été très impressionné, et j’espère avoir aidé cette personne.
Pour ma part je n’ai jamais eu aussi peur de ne pas trouver les bonnes mots.
http://www.bernardwerber.com/blog/index.php?label=1Donc le prochain spectacle de méditation régressive et expériences de visualisation en direct le 19 juin a 20h30. Avec en première partie le formidable Alex Jaffray et en accompagnement la non moins formidable Vanessa Francoeur. Voilà au plaisir de vous y voir...
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