DONC CA C'EST FAIT.
Je viens de terminer la version K125 de mon prochain roman qui devrait sortir (si tout va bien) le premier mercredi d'octobre 2015.
Pour l'instant ce ne sont que 300 pages de structure très détaillée, mais bon c'est déjà tout le mécanisme qui est décrit.
Pour ceux qui voudraient savoir de quoi cela parle déjà un petit indice avec cette ambiance de publicité....
LECON ECRITURE N°111 :
A un certain stade d'écriture d'un manuscrit il peut y avoir un sentiment de répulsion par rapport à son propre travail. Après avoir écrit pendant 8 mois la même histoire on peut avoir le sentiment que la "chose" qui est sorti de son cerveau est étrangère voire monstrueuse. C'est une phase normale, et il faut accepter qu'on ne peut être tout le temps enthousiaste par rapport à sa propre production. C'est une phase nécessaire. Un peu comme au jeu de Master mind quand l'alignement des couleurs nous semble ne pas fonctionner on déduit comment changer pour que cela fonctionne. Cependant cette phase qu'on pourrait nommer passage à l'"oeuvre au noir" est un grand moment de troubles et de remise en question. Elle fait partie de la création.
Note 1 : Il peut être intéressant dans cette phase de laisser passer 3 jours sans contact avec le texte pour prendre une distance de réflexion. Parfois le sentiment de rejet n'est pas légitime c'est juste un épuisement à force de relire.
Note 2 : On peut le donner à lire à quelqu'un d'objectif. Réellement objectif.
Note 3 : Si le sentiment de trouble perdure, reprendre l'oeuvre à zéro en reconstruisant un plan différent (sans utiliser la fonction copier coller).
Note 4 : Il faut aussi envisager l'idée que l'ensemble du projet ne fonctionne pas et qu'il soit nécessaire de l'abandonner pour en commencer un autre.
Note 5 : De toute façon la solution est : se préparer à travailler encore plus.
LECON ECRITURE N°112 :
Après l'instant de doute sur la qualité de son propre travail, arrive une période de recommencement.
On reprend tout à zéro surtout sans relire l'ancienne version.
Alors c'est la mémoire qui naturellement décante. Tout ce qui est inutile ne franchit pas ce filtre. L'écriture d'un nouveau plan a partir du souvenir du précédent mais avec la volonté de faire "différemment" est paradoxalement l'instant le plus jouissif. L'histoire apparait alors en quelques pages clairement avec tous ses points de forces et ses belles scènes. Le seul fait de recommencer à zéro permet de retrouver l'enthousiasme sur l'idée de base qui est à l'origine du roman.
A ce stade de la création, rien n'est plus agréable que la construction même de l'histoire. On a envie d'écrire sans cesse, on rêve la nuit des scènes, on donne de l'épaisseur aux personnages apparus dans la version précédente (Ici la Version K datant du mois dernier).
Et surtout on peut relire toute l'histoire en entier d'un coup pour garder la vue d'ensemble.
NOTE 1 : le meilleur détecteur du devoir de renoncement à une vesion est son propre plaisir à la relecture. Si on n'a pas de plaisir à se relire c'est qu'il y a forcément un problème.
NOTE 2 : plaignez tous les auteurs qui écrivent des livres ennuyeux, les pauvres sont les premiers punis puisqu'ils doivent relire une oeuvre plombante.
Je serai au SALON DU LIVRE DE PARIS 2015 pour DEDICACE:
- Vendredi 20 mars de 17h00 à 18h30. STAND LIVRE DE POCHE.
- Samedi 21 mars de 15h00 à 16h30. STAND ALBIN MICHEL (Hall1-K67)
Aujourd'hui 10h 21, j'ai terminé la version complète L (L194).
Le roman fait chez moi 378 pages.
Normalement il devrait être publié le premier mercredi d'octobre 2015.
Bon ça c'est fait.
Je prends une petite coupe de champagne pour fêter l'événement avec Fatima, la patronne du bistrot ou j'ai mis le mot "FIN".