Bon voilà après 9 mois de gestation, le bébé a terminé sa croissance et devrait naitre le 1 er Octobre 2010. Il fait 630 pages et c'est un Isidore et Lucrèce, c'est à dire un polar scientifique avec pour support un crime au début et une grande découverte scientifique inconnue à la fin. Dans l'esprit du Père de nos pères et de l'Ultime Secret, quoi. Pour la naissance du petit dernier il y aura une fête de baptême le 30 Septembre 2010 à 18h au Virgin Megastore des Champs Elysées à Paris.
Je viens d'apprendre ce matin la mort de Patrick Cauvin à "77 ans des suites d'un cancer" comme il est écrit dans le journal. Patrick a été plus qu'un ami, il a aussi été l'un de mes maitres en écriture. La lecture de son roman "E=MC2 mon amour" en 1977 m'avait énormément impressionné par sa maitrise, son style et son humour. En 1983 alors que j'étais jeune journaliste j'avais eu le privilège de l'interviewer dans son appartement à Montmartre et il m'avait confié que son secret était la régularité du travail "se mettre tous les matins devant sa machine à heure fixe". Cette phrase déjà entendue chez Frederic Dard m'avait confirmé dans la voie à suivre. Je lui avait demandé alors ce qu'il faisait l'après midi et il m'avait juste dit "Je vais au cinema". Ecrite le matin, voir un film l'après midi cela me semblait le boulot idéal. En le voyant heureux avec son chat j'avais alors prononcé "Mais en fait vous avez trouvé le meilleur job du monde" et il m'avait répondu "dans un premier temps oui cela a l'air formidable mais il y a un prix à payer". Quand en 1991 je l'avais retrouvé en temps que "collègue" chez mon éditeur Albin Michel, je n'avais cessé de lui répéter que c'était un peu grace à lui que je m'étais acharné à finir mon manuscrit des "fourmis" et je lui demandais "c'est quoi le prix à payer pour ce métier formidable" et il m'avait juste répondu "tu vas voir". Depuis j'ai certes découvert beaucoup de "revers" de la médaille mais je ne sais pas à quoi il faisait allusion précisément. C'était un type généreux, simple, marrant et qui dénotait énormement du milieu littéraire un peu collé monté. J'avais commencé à le lire alors qu'il faisait des critiques cinema dans Pilote (le journal de Goscinny) et il y avait un peu de Petit Nicolas dans cet ancien instituteur devenu un grand monsieur du roman et du scénario. Adieu Patrick.